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Fragment du crépuscule (morceau 15)
created Oct 24th 2014, 22:18 by LucasRobette
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Être libre de ne pas être libre.
Le salaire de la folie c'est de vivre dans un destin de caoutchouc.
Mais s'il n'y avait pas de charrues pleurant famine et courbant l'échine de nos doutes cramoisis sur les routes déroutantes de nos univers démantelés, les sources corrosives de nos manteaux crissant de froideur et d'insinuantes insouciances qui nous rongeraient les yeux à longueur de journées, c'est vrai, on oublierait les ennuis, les mesquineries, les ressacs, les radotages, les requins et les resquilles, les chagrins et les esquives, les sollicitations alambiquées de nos machines encrassées, mais très vite on y verrait plus, on ne se soucierait plus de nos ambiguïtés et les peuples de nos cerveaux deviendraient ennuyeux, doux et paisibles, nous formerions pour nos faramineuses formules mentales des mondes scandinaves chantant la candeur et fleurissant les cercueils de nos échiquiers, traçant des diagonales respectueuses sur des mondes où le fou sulfureux de nos moiteurs instinctives seraient relayées aux confins des enfers, seules et concentrées par les fleurons machinalement cerbères de nos carapaces, perdu dans des cabales tortueuses dont le substrat ébouriffé de l'existence se bornerait dans sa quintessence, au domaine débonnaire du pittoresque.
Il ne faut jamais oublier que nous ne sommes pas animés par l'ambiguïté.
Nous sommes l'ambiguïté.
Sinon, la vie se bornerait à percuter de façon casanière le centre de feu du prévisible.
On se cantonnerait banalement aux confins des couleurs des poudres noires. Foudres, magies, envies. Cases blanches. Cases noires...
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes dans un manichéisme où l'immonde rejoindrait pitoyablement les démons et où chaque coup compterait ses gouttent de sang dans les entrailles entaillées des consciences et les tripes de nos printemps, mais au bout du compte, une ribambelle d'années languissantes et mille et une nuit de combat, voire l'éternité pourraient s'écouler, nos naïvetés puériles ne seraient que des rêves de pervenches qui suinteraient toujours des avalanches d'apocalypses, enneigées par la pureté sanglante des sentiments...Ne pas faire l'économie des paradoxes, l'histoire repasse les plats aux menus compliqués et l'homme remet lymphatiquement le couvert dans l'éternelle catastrophe et double la mise, relance de di, transpire, relance de trente, bluffe ou se couche, perd et gagne.
Nous sommes des flambeurs de casino qui jouons frénétiquement sur une table de jeu en flamme avec la désinvolture classe d'hypothéquer le lendemain à perpétuité.
Les apparats de la vie protègent l'horrible de son cortège infernal tout en flattant ses flancs, qu'ils soient repus ou faméliques, et les ubacs glissant de nos honneurs, jacassent et perlent nos coeurs de leurs humidités corrosives comme la mousse qui s'engouffre parfois sur nos hématies.
L'engorgement, dans ce cas, est proche, les vilains mots convalescents de nos crimes s'approchent à pas de loup, les lycant'hommes draguant nos suffrages par des sourires appris, feignant compassion et révérences dans le mépris effarant
et falsificateur de leurs sincérités et les immortalisent comme insincères, les clous se plantent dans des chairs deshumanisées par l'habitude et les tours de chants, les différences indiffèrent, et dans une suffisance à peine voilée, les fakirs sont soudainement envenimés par leurs propres prestances de boutiquiers.
Le carnaval des fantômes revient hanter nos salons mondains qui brillent comme des stands de fête foraine, la musique, elle, joue toujours aussi faux dans un tango bouleversant où sonnent les multiples heures du possible, danse sanglante des désillusions comme autant de grenade qui rougissent nos coeur et pendent sur nos têtes.
Ce sont les menaces tenaces des jours qui se lèvent sur l'absence de jour et sur les constats tristes des lendemains de bouche sèche.
L'ébriété s'en est allée dans l'éternité vermeille de nos chancelantes missions, c'est l'esthétique des caniveaux qui spasme sur tous les fuseaux horaires et qui se charge de tancer gravement le mystique dans des soubresauts de chiens perdus, les renouveaux manoeuvres désormais à l'aveugle dans des arsenaux pleins à craquer et où les embouchures portuaires se construiraient immédiatement dans des triangles aussi mystérieux et dangereux que celui des Bermudes.
Colosse au pied d'anguille nous extirpe soupir et désespoir en glissant son ombre dans les nuits biseautées des possibilités.
Ce sont les arythmies mentholées de nausées que nous promet le monde, on se pique au jeu des sommeils, on s'immole dans des carcans narquois de cache-misère aux parfums fruités de catacombe, les ombres inaccessibles sur les angoisses ordinaires de nos fièvres en plateaux.
Les enlisés de nos flammes réclament des fleurs et on leur verse des larmes pour éteindre l'incendie de leur malheur, alors la fin clame ses dividendes, le mal réclame le remboursement de sa dette, l'asphyxie fixe ses marges et l'aurore voit les horloges se bloquer à minuit sur tous les matins du monde.
Les crépuscules fragmentés bousculent des habitudes de turpide salivée. Le sommeil s'étouffe et disparaît dans les sables mouvants alors que dans la nuit pointe sa poitrine gonflée de conseils, les portant jusqu'au sommet de nos assoupissements.
C'est le vent qui souffle ses alibis dans la lubie de nos nuits, déployant des artifices qui se colorent d'amertume pour ne pas avoir pu répondre de ses accouchements au temps jadis où les assassins chagrinaient en maugréant leurs humeurs de crocodiles à perdre haleine.
Sur les âmes larvées de nos hésitations les armes rouillent dans ces cris d'alarmes qui virent au rouge.
La raison intimidée par les doutes et les passions, c'est désormais la déraison qui trône avec sa tête de déterrée sur les continents craquelés de nos tours de reins. Ivres de somnambulisme nous nous égarons aux confins de minuit. Romantisme à l'autrichienne. Citrouille pris pour un carrosse. Syndrome du prince charmant. Nous nous installons dans un marasme délétère de plus en plus nauséabond. Résignation. Montée du repli sur soi. Matraquage sécuritaire. Passée de fièvre pseudo libérale de toute part.
Cynisme contagieux.
Climat propice aux prochaines nuits de cristal. Passe d'alarmes de merles moqueurs et de mouettes rieuses, se prépare pour de futures curées orgiaques des légions arrivistes d'oiseaux charognards dans la brume retournée où se destinent, méfions nous encore, de nouvelles pestes noires, pestes mentales de poussières d'os et d'ordure dans l'éternité et l'immortalité d'un virus qui trouve en nous un hôte indéfiniment compréhensif et accueillant.
Trajet du tragique béni, temps prometteur de nouvelles douleurs et de nouveaux cris de souffrance étrangement identiques aux précédents.
Enième contrefort des impuissants, la plénitude du dégoût aux illuminations des entournures ne démangeant plus grand monde au festin des hypocrites, les ecoeurements portent avec merveille et grand raffinement dans les cérémonies grandiloquentes de la vie, comme des ornements ridiculement exquis de diadèmes en putréfaction.
Dorures réussies du cynisme le plus froid drapé de son abjecte intelligence.
Jeu.
Set.
Et match...
Toujours le pathétique joue et gagne.
Nous sollicitons éternellement les mêmes fonctions reptiliennes et nous nous étonnons d'être toujours dans les revers boueux des marécages. L'archaïsme nous pend aux lèvres. Zombies englués dans les cimes purineuses de nos conditions. L'apocalypse est de rigueur. La conjoncture de foudre suinte brûlante de toutes nos élucubrations.
C'est le joug des hébétudes. Formules des alchimies mal récitées. Dictature du néant. Perce-oreille des incompréhensions, le lointain refrain des marées humaines s'amenuise et rabote nos poumons jusqu'à couper le souffle. Une figure d'ange brille sur les pistes désertées. Déshydraté. La langue pendante. Hypothermie maligne d'effort.
Le jardin d'Eden st loin et doit être surveillée comme un nid de vipère.
Paradis souillé de fatalité depuis le big-bang des émotions. Porte fermée à une certaine température, faute en revient à la fusion des sentiments. Transcendance et chiendent poussent incroyablement vite sur les murs crépis de nos vertus les plus affirmées, puis pourrissent...
Perle ensuite un poison si puissant que quelques gouttent seulement font fondre le sol et l'espoir, sous les pieds de dix générations...
Et c'est le persiflage des ombres sur des mésanges qui comptent avec vicissitude leurs habits fastes de voyeurs. On rst touristes de l'agréable comme on est touristes de l'horreur.
Civilisation de craie...
La vie est l'existence fuient avec précipitation les supplications des contemporains.
Puis bêtement, s'engouffre le souffre glaireux...
Creusant les lézardes démoralisatrices de l'inutile...
Le salaire de la folie c'est de vivre dans un destin de caoutchouc.
Mais s'il n'y avait pas de charrues pleurant famine et courbant l'échine de nos doutes cramoisis sur les routes déroutantes de nos univers démantelés, les sources corrosives de nos manteaux crissant de froideur et d'insinuantes insouciances qui nous rongeraient les yeux à longueur de journées, c'est vrai, on oublierait les ennuis, les mesquineries, les ressacs, les radotages, les requins et les resquilles, les chagrins et les esquives, les sollicitations alambiquées de nos machines encrassées, mais très vite on y verrait plus, on ne se soucierait plus de nos ambiguïtés et les peuples de nos cerveaux deviendraient ennuyeux, doux et paisibles, nous formerions pour nos faramineuses formules mentales des mondes scandinaves chantant la candeur et fleurissant les cercueils de nos échiquiers, traçant des diagonales respectueuses sur des mondes où le fou sulfureux de nos moiteurs instinctives seraient relayées aux confins des enfers, seules et concentrées par les fleurons machinalement cerbères de nos carapaces, perdu dans des cabales tortueuses dont le substrat ébouriffé de l'existence se bornerait dans sa quintessence, au domaine débonnaire du pittoresque.
Il ne faut jamais oublier que nous ne sommes pas animés par l'ambiguïté.
Nous sommes l'ambiguïté.
Sinon, la vie se bornerait à percuter de façon casanière le centre de feu du prévisible.
On se cantonnerait banalement aux confins des couleurs des poudres noires. Foudres, magies, envies. Cases blanches. Cases noires...
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes dans un manichéisme où l'immonde rejoindrait pitoyablement les démons et où chaque coup compterait ses gouttent de sang dans les entrailles entaillées des consciences et les tripes de nos printemps, mais au bout du compte, une ribambelle d'années languissantes et mille et une nuit de combat, voire l'éternité pourraient s'écouler, nos naïvetés puériles ne seraient que des rêves de pervenches qui suinteraient toujours des avalanches d'apocalypses, enneigées par la pureté sanglante des sentiments...Ne pas faire l'économie des paradoxes, l'histoire repasse les plats aux menus compliqués et l'homme remet lymphatiquement le couvert dans l'éternelle catastrophe et double la mise, relance de di, transpire, relance de trente, bluffe ou se couche, perd et gagne.
Nous sommes des flambeurs de casino qui jouons frénétiquement sur une table de jeu en flamme avec la désinvolture classe d'hypothéquer le lendemain à perpétuité.
Les apparats de la vie protègent l'horrible de son cortège infernal tout en flattant ses flancs, qu'ils soient repus ou faméliques, et les ubacs glissant de nos honneurs, jacassent et perlent nos coeurs de leurs humidités corrosives comme la mousse qui s'engouffre parfois sur nos hématies.
L'engorgement, dans ce cas, est proche, les vilains mots convalescents de nos crimes s'approchent à pas de loup, les lycant'hommes draguant nos suffrages par des sourires appris, feignant compassion et révérences dans le mépris effarant
et falsificateur de leurs sincérités et les immortalisent comme insincères, les clous se plantent dans des chairs deshumanisées par l'habitude et les tours de chants, les différences indiffèrent, et dans une suffisance à peine voilée, les fakirs sont soudainement envenimés par leurs propres prestances de boutiquiers.
Le carnaval des fantômes revient hanter nos salons mondains qui brillent comme des stands de fête foraine, la musique, elle, joue toujours aussi faux dans un tango bouleversant où sonnent les multiples heures du possible, danse sanglante des désillusions comme autant de grenade qui rougissent nos coeur et pendent sur nos têtes.
Ce sont les menaces tenaces des jours qui se lèvent sur l'absence de jour et sur les constats tristes des lendemains de bouche sèche.
L'ébriété s'en est allée dans l'éternité vermeille de nos chancelantes missions, c'est l'esthétique des caniveaux qui spasme sur tous les fuseaux horaires et qui se charge de tancer gravement le mystique dans des soubresauts de chiens perdus, les renouveaux manoeuvres désormais à l'aveugle dans des arsenaux pleins à craquer et où les embouchures portuaires se construiraient immédiatement dans des triangles aussi mystérieux et dangereux que celui des Bermudes.
Colosse au pied d'anguille nous extirpe soupir et désespoir en glissant son ombre dans les nuits biseautées des possibilités.
Ce sont les arythmies mentholées de nausées que nous promet le monde, on se pique au jeu des sommeils, on s'immole dans des carcans narquois de cache-misère aux parfums fruités de catacombe, les ombres inaccessibles sur les angoisses ordinaires de nos fièvres en plateaux.
Les enlisés de nos flammes réclament des fleurs et on leur verse des larmes pour éteindre l'incendie de leur malheur, alors la fin clame ses dividendes, le mal réclame le remboursement de sa dette, l'asphyxie fixe ses marges et l'aurore voit les horloges se bloquer à minuit sur tous les matins du monde.
Les crépuscules fragmentés bousculent des habitudes de turpide salivée. Le sommeil s'étouffe et disparaît dans les sables mouvants alors que dans la nuit pointe sa poitrine gonflée de conseils, les portant jusqu'au sommet de nos assoupissements.
C'est le vent qui souffle ses alibis dans la lubie de nos nuits, déployant des artifices qui se colorent d'amertume pour ne pas avoir pu répondre de ses accouchements au temps jadis où les assassins chagrinaient en maugréant leurs humeurs de crocodiles à perdre haleine.
Sur les âmes larvées de nos hésitations les armes rouillent dans ces cris d'alarmes qui virent au rouge.
La raison intimidée par les doutes et les passions, c'est désormais la déraison qui trône avec sa tête de déterrée sur les continents craquelés de nos tours de reins. Ivres de somnambulisme nous nous égarons aux confins de minuit. Romantisme à l'autrichienne. Citrouille pris pour un carrosse. Syndrome du prince charmant. Nous nous installons dans un marasme délétère de plus en plus nauséabond. Résignation. Montée du repli sur soi. Matraquage sécuritaire. Passée de fièvre pseudo libérale de toute part.
Cynisme contagieux.
Climat propice aux prochaines nuits de cristal. Passe d'alarmes de merles moqueurs et de mouettes rieuses, se prépare pour de futures curées orgiaques des légions arrivistes d'oiseaux charognards dans la brume retournée où se destinent, méfions nous encore, de nouvelles pestes noires, pestes mentales de poussières d'os et d'ordure dans l'éternité et l'immortalité d'un virus qui trouve en nous un hôte indéfiniment compréhensif et accueillant.
Trajet du tragique béni, temps prometteur de nouvelles douleurs et de nouveaux cris de souffrance étrangement identiques aux précédents.
Enième contrefort des impuissants, la plénitude du dégoût aux illuminations des entournures ne démangeant plus grand monde au festin des hypocrites, les ecoeurements portent avec merveille et grand raffinement dans les cérémonies grandiloquentes de la vie, comme des ornements ridiculement exquis de diadèmes en putréfaction.
Dorures réussies du cynisme le plus froid drapé de son abjecte intelligence.
Jeu.
Set.
Et match...
Toujours le pathétique joue et gagne.
Nous sollicitons éternellement les mêmes fonctions reptiliennes et nous nous étonnons d'être toujours dans les revers boueux des marécages. L'archaïsme nous pend aux lèvres. Zombies englués dans les cimes purineuses de nos conditions. L'apocalypse est de rigueur. La conjoncture de foudre suinte brûlante de toutes nos élucubrations.
C'est le joug des hébétudes. Formules des alchimies mal récitées. Dictature du néant. Perce-oreille des incompréhensions, le lointain refrain des marées humaines s'amenuise et rabote nos poumons jusqu'à couper le souffle. Une figure d'ange brille sur les pistes désertées. Déshydraté. La langue pendante. Hypothermie maligne d'effort.
Le jardin d'Eden st loin et doit être surveillée comme un nid de vipère.
Paradis souillé de fatalité depuis le big-bang des émotions. Porte fermée à une certaine température, faute en revient à la fusion des sentiments. Transcendance et chiendent poussent incroyablement vite sur les murs crépis de nos vertus les plus affirmées, puis pourrissent...
Perle ensuite un poison si puissant que quelques gouttent seulement font fondre le sol et l'espoir, sous les pieds de dix générations...
Et c'est le persiflage des ombres sur des mésanges qui comptent avec vicissitude leurs habits fastes de voyeurs. On rst touristes de l'agréable comme on est touristes de l'horreur.
Civilisation de craie...
La vie est l'existence fuient avec précipitation les supplications des contemporains.
Puis bêtement, s'engouffre le souffre glaireux...
Creusant les lézardes démoralisatrices de l'inutile...
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